Pour lutter contre la maladie d’Alzheimer, une nouvelle thérapie qui consiste à simuler un voyage en train, a été testée dans l’Ehpad de Villers-Bretonneux. Les résultats de cette thérapie du voyage sont encourageants.
Voyager sans quitter son Ehpad c’est désormais possible, si vous montez à bord du Grand Via. Cette thérapie non-médicamenteuse a été imaginée il y a 8 ans en Italie. Son prix très élevé (40 000 euros) la rendait inaccessible aux Ehpad. C’est la raison pour laquelle une start-up amiénoise a décidé de se lancer dans ce projet : « En tant qu’entreprise de l’innovation sociale conciliant activité économique et intérêt général, nous avons donc souhaité concevoir un dispositif français moins onéreux afin de démocratiser cette thérapie extraordinaire » explique Jean-Christophe Froment, directeur de la start-up amiénoise SIGO. L’objectif de la thérapie du voyage est de simuler un voyage en train aux personnes âgées qui présentent des troubles cognitifs tels que la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Et tout a été pensé pour coller à la réalité. Une cabine équipée qui accueille 4 personnes dont l’accompagnateur pour expérimenter ce voyage virtuel. Les voyageurs sont installés confortablement pour pouvoir admirer les beaux paysages qui défilent à l’aide d’un écran. Voyage apaisant et bucolique garanti.
Même l’animatrice de la maison de retraite de Villiers-Bretonneux, Laurence Caron, a été séduite par ce voyage virtuel : : « Lumières tamisées, espace cocooning… À tous ceux qui désirent partir, « rentrer chez leurs parents », et qu’il est parfois violent de devoir contrarier, cette thérapeutique par l’évasion offre un vrai dérivatif rassérénant » décrit-elle. Les bénéfices sont apparents après 30 minutes de trajet. Les paysages qui défilent font remonter les premiers souvenirs à la surface. L’illusion du voyage apaise les résidents, qui deviennent plus ouverts à la discussion.
Cette thérapie permet d’apporter une solution non-médicamenteuse aux résidents. Elle réduit les troubles du comportement et simule les compétences relationnelles. Les médecins remarquent également que leurs patients déambulent moins dans les couloirs et sont beaucoup moins angoissés.
Moins d’une dizaine d’Ehpad ont installé ces wagons thérapeutiques.