L’accident cardio-vasculaire est dû à un arrêt brutal de l’irrigation sanguine du cerveau. Cette modification de la circulation sanguine provoque la mort des cellules cérébrales qui sont privées d’oxygène et des éléments nutritifs essentiels à leurs fonctions.
Quelques chiffres :
- 130 000 accidents cardio-vasculaires surviennent chaque année en France.
- C’est la première cause de handicap acquis dans les pays industrialisés.
- 80 % des AVC sont causés par un caillot (accidents ischémiques)
- 20 % des AVC sont causés par une hémorragie cérébrale (accidents hémorragiques)
Il existe deux grands types d’accidents : ischémique qui peut-être transitoire ou constitué et hémorragique.
Quelles sont les différences entre les accidents ischémiques et hémorragiques ?
- Les accidents ischémiques transitoires (AIT)
L’accident vasculaire cérébral ischémique est dû à l’occlusion transitoire d’une artère cérébrale par un caillot. Lorsqu’une artère est bouchée, la circulation sanguine est alors bloquée, empêchant l’irrigation du cerveau. Une partie du cerveau est alors privée d’oxygène. C’est un accident vasculaire cérébral mais transitoire qui peut durer de quelques minutes jusqu’à une heure. Les symptômes sont les mêmes qu’un AVC, mais la caractéristique de l’AIT est l’apparition soudaine de ces symptômes :
- Hémiparésie: perte de la force musculaire d’une moitié du corps (visage, bras, jambes), sensation d’engourdissement.
- Cécité monoculaire transitoire : perte de la vision d’un œil très brutale
- Troubles du langage : aphasie (perte totale de la faculté de s’exprimer), anarthrie (difficultés à articuler), jargonaphasie (déformation des mots, discours inintelligibles)
- Ataxie: troubles de la coordination des mouvements, de l’équilibre
- Maux de tête inhabituels
Attention ! Même si les signes régressent rapidement, il faut appeler le SAMU (15), les pompiers (18) ou le numéro d’urgence européen (112).
- Quel traitement ? Un patient victime d’un accident ischémique transitoire doit être hospitalisé. Un scanner est pratiqué, ainsi qu’une IRM et un bilan biologique, un électrocardiogramme, un écho-Doppler cervical et si possible transcrânien. Le traitement cherche principalement à prévenir les récidives (traitement des facteurs de risque d’athérosclérose et des causes éventuelles d’embolies) et à éviter l’évolution vers un accident constitué. La surveillance doit être étroite et au long cours car les risques de récidive ou de survenue d’un AVC sont relativement importants.
- Les accidents ischémiques constitués (AIC) ou infarctus cérébral
L’accident ischémique constitué est dû à un caillot de sang qui qui bouche une artère du cerveau. Une partie du cerveau n’est plus irriguée et entraîne des dysfonctionnements neurologiques.
Les symptômes sont les mêmes qu’un AVC, mais la caractéristique de l’AIC est l’apparition soudaine de ces symptômes :
- Paralysie : d’un bras, d’une jambe, de la face, d’un seul côté
- Cécité monoculaire transitoire : perte de la vision d’un œil très brutale
- Troubles du langage : aphasie (perte totale de la faculté de s’exprimer), anarthrie (difficultés à articuler), jargonaphasie (déformation des mots, discours inintelligibles)
- Ataxie: troubles de l’équilibre et de la marche
- Maux de tête inhabituels
- Quel traitement ? Une prise en charge en urgence est nécessaire. L’artère peut-être débouchée à l’aide d’un médicament qui dissout le caillot avant la troisième heure, et dans certaines conditions jusqu’à la sixième heure.
Attention ! Même si les signes régressent rapidement, il faut appeler le SAMU (15), les pompiers (18) ou le numéro d’urgence européen (112).
- Quelles sont les causes ?
Les principales causes des AVC ischémiques sont l’athérosclérose, les maladies des petites artères et les embolies d’origine cardiaque :
- L’athérosclérose: c’est une maladie des artères de moyen et gros diamètre, comme les artères carotides ou vertébrales qui cheminent dans le cou et les artères intracrâniennes qui cheminent à la base et autour du cerveau.
Le terme athérosclérose est utilisé pour désigner la perte d’élasticité des artères, due à la sclérose provoquée par l’accumulation de corps gras (lipides, essentiellement cholestérol LDL), au niveau d’une des trois tuniques, constituant la paroi des artères (l’intima).
L’athérosclérose reste en général longtemps « silencieuse », sans provoquer de symptômes jusqu’à ce qu’une plaque d’athérome se détache pour aller boucher une artère à distance (comme c’est souvent le cas lors de l’accident vasculaire cérébral). - Les facteurs de risques sont principalement l’âge, le tabagisme, le diabète et l’hypertension artérielle.
- L’athérosclérose des petites artères cérébrales: il s’agit d’une maladie des petites artères qui pénètrent dans le cerveau pour le vasculariser .Cette maladie, qui est associée au vieillissement et à l’hypertension artérielle, induit des modifications de la paroi artérielle qui peuvent aboutir à l’épaississement de la paroi artérielle, la disparition des cellules musculaires lisses, remplacées par une substance hyaline et de la fibrose.
Les facteurs de risque sont les mêmes que l’athérosclérose à savoir, l’âge, hypertension artérielle, le diabète et le tabac.
Des traitements préventifs existent, principalement axés autour de la prise en charge de l’hypertension artérielle. - Cardiopathie emboligène: certaines maladies cardiaques favorisent la formation d’un thrombus (caillot) qui peut occlure une artère cérébrale, et provoquer un infarctus cérébral.