Quatorze organisations ont demandé une loi pour le grand âge, et ce, dès le début du prochain quinquennat. Objectif : prévoir une augmentation décisive des moyens humains.
Publiée à quelques heures du premier tour des élections présidentielles, quatorze organisations ont demandé une loi pour le grand âge, qui prévoit une augmentation des moyens humains destinés à l’accompagnement des personnes âgées. La loi grand âge a pour objectif de favoriser et de contribuer au bien-être des personnes âgées qui se retrouvent en perte d’autonomie. Cette loi a souvent été repoussée pour diverses raisons : « Depuis quinze ans, cette ”fameuse” réforme est repoussée face aux vicissitudes de la vie politique, aux crises financières ou sanitaires et, au fond, à la certitude que les personnes âgées ne descendront pas (pas encore !) dans la rue » se désolent les associations.
Ce texte a été signé par différentes organisations du secteur telles que la Fédération hospitalière de France (FHF, structures publiques), les associations de directeurs de maisons de retraite AD-PA et Fnadepa, le syndicat d’Ehpad privés Synerpa ou encore l’Uniopss (employeurs associatifs). Dans ce texte est demandé : « Il est impératif que, dès les cent premiers jours du futur gouvernement, soit lancée la réforme du grand âge au travers d’une grande loi sociétale qui soit aussi une loi de programmation donnant à la France les moyens de ses ambitions. Nous appelons les candidats à la présidence de la République à s’engager solennellement dans cette démarche devant l’ensemble des Français ».
Ces organisations reconnaissent tout de même que des mesures importantes ont été prises telles que la création de la branche autonomie de la Sécurité sociale et la revalorisation des métiers du grand âge, mais selon eux, cela reste insuffisant.
Cette demande s’appuie sur un besoin réel mais également sur des chiffres. En France, les plus de 75 ans représentent 9.8 %, soit plus de 6 500 000 personnes. Dans les 20 prochaines années à venir, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, s’élèvera à 11 millions. Les besoins d’accompagnements augmenteront par conséquence. D’où l’intérêt d’avoir rédiger cette demande au caractère urgent.